03/12/2008 : Hunger de Steve McQueen avec Michael Fassbender, Liam Cunningham, Stuart Graham...
Séance Art et Essai
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Mon avis****
Le troisième film que je vais voir en trois semaine à l'Utopia, si ça continue va falloir que je prenne un abonnement. Cette fois je me suis déplacée dans ce cinéma d'art et d'essai de Bordeaux pour voir le fameux Hunger dont tous les critiques parlent depuis sa projection et son prix au Festival de Cannes de cette année 2008.
Steve McQueen le réalisateur (à ne pas confondre avec feu l'autre McQueen) nous montre l'univers carcérale des "prisonniers" appartenant à la mouvance de l'I.R.A. dans le pénitencier de Maze sous le gouvernement de Margareth Thatcher.
Les prisonniers ne voulaient pas être considéré comme des criminels ordinaires, et refusèrent le port de l'uniforme réglementaire en restant nu se contentant d'une simple couverture. Ils firent aussi une grève de l'hygiène en refusant de se laver et en maculant les murs de leur cellule de leurs propres excréments. Mais ces actes ne firent pas plier la Premier Ministre. C'est ainsi qu'une grève de la faim mené par l'activiste Bobby Sands commença parmi les prisonniers. Malheureusement neuf d'entre eux moururent au bout de 66 jours. Cette action permis d'améliorer leur condition de détention mais pas d'avoir le statut de "prisonnier politique".
Le réalisateur nous mène à l'intérieur du quartier H, d'abord d'un gardien qui va y travailler, puis d'un détenu dont c'est le premier jour d'incarcération, peu de mots échangés mais beaucoup de violence. La première demi-heure est sale, brutale et froide. On en est un peu traumatisé. Vient ensuite une sorte de pause, Bobby Sands annonce sa grève de la faim au prêtre de la prison. Cette partie est long dialogue, où deux visages, l'un militaire l'autre religieux s'affrontent verbalement. Sur le sujet : Faut-il mourir pour une cause politique?
A aucun moment le jeune leader politique n'est considéré comme un martyr par le réalisateur.
Mais l'étude des corps durant tout le film est très importante aux vues des conditions de traitement : les blessures, les croûtes, les plaies. Et la grève de la faim, nous montre un corps décharné mais l'image est très esthétique rendant les lieux de détentions presque abstraits.
Certaines scènes sont ahurissantes de violence par les actes mais d'autres tout autant par le choix esthétique tel la succession de scènes où les médecins déposent des plateaux repas sur la table de chevet de Boddy Sands qui ont l'air très appétissant. On s'imagine la torture que peut-être ce genre situation. L'acteur Michael Fassbender a perdu 14 kilos pour le film, saisissant !!
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