dimanche 11 avril 2010

Courts-métrages du 13e Festival europeen de Bordeaux

13e FESTIVAL EUROPÉEN DU COURT-MÉTRAGE
DE BORDEAUX

8 et 9 avril 2010
Sélection française
Cendrillon du pied gauche (de Benjamin Lehrer)
Une journée dans la vie de Léa, une jeune fille comme les autres, avec une moitié de jambe en plastique. D'ailleurs c'est bien du mauvais pied qu'elle s'est levée ce matin... D'autant qu'elle n'a rien à se mettre pour al soirée de Marie
>> Sous forme d'un conte moderne, le récit nous narre les aventures d'une "Cendrillon" prénommé Léa. Elle cherche "chaussure" à mettre à son pied. Maladroit et drôle ce court était un de mes coups de coeur de la sélection française.

Ya Basta (de Gustave Kerven et Sebastien Rost)
Un groupe d'handicapé mentaux, aidés par deux de leurs éducateurs, réalisent le hold up du siècle.
>> Premier court-métrage projeté dans la sélection française "Ya basta" porte bien la griffe de la 2eme moitié du binome Kerven/Delépine. Gustave Kerven reprend les codes, les sujets et même les acteurs fétiches : Yolande Moreau, J.Pierre Darroussin...

Fard
(de David Alapont et Luis Briceno)
Dans un futur proche, le monde semble fonctionner de façon efficace et contrôlée.
>> Court-métrage sous forme d'animation. Il reprend les codes à la "Matrix", d'un monde à première vue efficace mais controlée, qui cache un lourd secret. Peut-être même une autre dimension.

Julie et ses jules
( de Fanny Jean Noel)
Il était une fois une charmante jeune femme qui croyait avoir trouvé son prince charmant.
>> Mon préféré, ce court-métrage raconte l'histoire de Julie et de ses princes charmants. Naif et enfantin les décors sont fait de papiers et de cartons. Parfois crue la narration est jubilatoire. Grand gagnant de la sélection française il reçu le Prix du Public.

Negropolitain
 (de Pierre Victor Gary)
Banlieue parisienne, Carl un jeune antillais se rend au commissariat ou il va effectuer sa première journée de policier. Le commissaire divisionnaire l'affecte avec Alain, antillais d'une cinquantaine d'année au caractère bien trempé et aux idées arrêtées.
>> Sujet difficile et réalisation casse gueule. Le jeu de certains acteurs est assez approximatif au dire des professionnels.

Patrons, employés, même combat
(de Gregory Hervelin)
Machin a étudié son coup. Cette société qu'il déteste a ses bons cotés, si on sait en tirer parti. Le plan est sur pied, ne reste qu'à l'exécuter. Au fil d'un monologue éjaculatoire et rageur, Machin se dope et se justifie pour donner du courage. GOA en ligne de mire.
>> Court-métrage déjà diffusé sur Arte. Amusant, jouant sur un certain suspense. Mais quand on l'a déjà visionné il est surtout un peu long.

Tout ma vie
(de Pierre Ferriere)
Dans la rue, Alessandra est interpellée par un homme qu'elle ne connait pas. Il a beau lui remémorer les moments important de sa vie, son visage lui demeure totalement inconnu.
>> Jolie photo, scénario jouant sur la surprise. Par contre l'interprétation est approximative. On ressort assez mal à l'aise de ces 6 minutes. D'autant que ce fut le dernier court-métrage de la sélection.

Sélection étrangère

Vincent le magnifique de Pascal Forney (Suisse)
Il y a longtemps, dans une vallée reculée dont personne n'a jamais su le nom, vivait un magicien nommé Vincent. Rêvant de gloire et de reconnaissance, ce dernier tentait de réussir le numéro de la femme coupée en deux. Ignorant la nécessité d'un trucage. Il transformait soirs après soirs, le potager du petit cabaret où il se produisait, en véritable cimetière. Sa vie et sa carrière basculèrent lorsqu'une nuit, lui apparut son idole : le grand Blackstone. Grâce à ses conseils, Vincent peut enfin atteindre ses rêves mais d'une façon quelque peu inattendue...
>> Le début est assez déroutant de part le traitement de l'image et par le jeu médiocre du magicien. le récit prend de l'intérêt à partir de l'apparition fantomatique du mentor. Et se finit de manière assez inattendue ou presque.

Las pelotas
de Chris Niemeyer (Espagne)
En des temps économiquement difficiles, il n'y a rien de mieux que d'avoir un fils doué pour le football. Si tel n'est pas le cas, il faut un savant mélange de science, de sexe et un "arbitre" pour réussir.
>> Mon vote en tant que public, c'est porté sur ce court-métrage. Drôle, osé. Où comment prendre les conseil d'un "pro" du foot au pied de la lettre! C'est ce que font deux pères qui rêvent de voir leurs fistons devenir des surdoués de cette discipline.

Signalis
d'Adrian Fliickinger (Suisse)
Erwin, la belette vit et travaille dans un feu de signalisation. son boulot, c'est de remettre le bon feu en marche tous les jours.
>> Erwin, la belette ne fut malheureusement pas projeté car la bobine n'est pas arrivé à temps pour le Festival.

La terrible malédiction
de Stéphane Papet (Belgique)
Léa tombe en panne dans la forêt. Seule, perdue, elle décide de marcher le long de la route pour trouver de l'aide. Mais c'est à une terrible malédiction qu'elle va devoir faire face...
>> Assez amusant ce court-métrage est à mettre dans la double catégorie gore/comédie.

(En) Terrados
d'Alec Cora (Espagne)
Dans une ville... trouver un logement dans la métropole relève d'un parcours du combattant;
>> Court-métrage très engagé : sur le problème du logement dans les grandes villes. Avec une pointe d'ironie on aurait pu penser à du Michel Gondry. Mais ce récit joue plus sur la poésie que sur l'ironie.

Phone story
de Berivan Bineusa (Belgique)
Mémo, immigré kurde, gère une téléboutique dans un quartier populaire de Bruxelles. Sa curiosité maladive et sa solitude mal vécue le poussent à écouter les conversation de ses clients, notamment celles de la belle Leïla...
>> Comédie romantique. Mémo est un personnage attachant dans ses essais infructueux pour se faire remarquer de la jeune femme.

#7
de Nacho Solana et Luis Miguel Aratabe (Argentine)
#7 is attached to à very specific time period and name, but as history has teached us, nothing is always waht it seems to be... Austerlitz, December 2nd 1805. A battlefield, a victourious imperial army. aman cursed by a number : seven.
>> Court-métrage argentin jubilatoire. Entre parodie et jeu de rôle, le spectateur oscille avant de tomber des nues sur le final. Ces 4 minutes furent les plus drôle du festival.

Ona
de Camarasa Pau (Espagne)
Le désir...
>> Un court-métrage très esthétique sur le désir. Aussi bref qu'inattendu.


Sélection off (numérique)

Le cri du sablier (de Coulon Renaud)
Le raconte l'histoire de chloé qui est témoin de l'assassinat de sa mère par son père l'année de ses dix ans. Nous la suivons sur trois decennies.
>> L'univers sombre et trop complexe de Chloe Delaume dont le roman sert de base.

Faut qu'on parle
(de Lewis Eizykman)
Après 5 ans de vie commune, le moment est enfin venu pour Germain de demander la main de Gwendoline.
>> Comédie ou court d'horreur. Récit amusant qui part en quenouille. Il a beaucoup plu au jeune public.

La carte
(de Stephan Le Lay)
Dans la rue, Alessandra est interpellée par un homme. Un jeune homme qui vit dans une carte postale en couleur tombe amoureux d'une jeune femme qui vit dans une carte postale en noir et blanc.
>> Naif même "too much". Réalisé avec peu de moyen le réalisateur à fait ce qu'il a pu.

Le + produit
(de Gael Naizet)
Le cabinet Shapiro recrute. Dans le couloir 38 personnes attendent, toutes convoquées à un entretien. toutes les candidatures ont un fort potentiel. Pour départager ces postulantes, Robert Shapiro et son associé ont un critère de sélection, le + produit.
>> Une critique du monde de l'entreprise.

Les figures
(de Julien Petit)
Un dimanche après midi autour d'un manège ou la foule se presse, une femme croit avoir perdu son enfant.
>> Double perspective de la narration : spectateur/personnage. Ce court-métrage m'a fait penser au film A la folie pas du tout. Le réalisateur et l'actrice sont venu au débat qui a suivi la projection.

Ô jeunesse
(de Sylvia Guillet)
Qui est donc cette belle et mystèrieuse jeune fille qui va danser seule en boite de nuit?
>> Science-fiction ou drame? Ce court expose le problème de l'acceptation de soir, apprendre à ne pas vivre dans le passé. Cécile Cassel et Roger Pierre sont dans les rôles.

Réveil d'un mouton
(de Julien Paolini)
Le réveil social d'un homme parmi des anonymes qui fatigué d'accepter frustration et désillusion au quotidien, ne trouvera d'autres solutions qu'une vaine vengeance sur ceux à qui il a attribué la faute.
>> Une histoire de vengeance, de mal être. Film en noir & blanc. François-Xavier Demaison est l'interprète principal.

Skhizein
(de Jérémy Clapin)
Frappé par une météorite de 150 tonnes, Henry vit désormais à 91 cm de lui même.
>> Les thèmes abordés : ne pas être "sa" place et peu à peu disparaître. Joli métaphore, récit philosophique.


PALMARÈS
Prix du Jury : Skhizein de Jérémy Clapin
Prix du Public "sélection française" : Julie et ses jules de Fanny Jean Noel
Prix du Public "sélection étrangère" : Vincent le Magnifique de Pascal Forney
Le jury
Petit souvenir de la visite organisée par l'Association Extérieur nuit pour le Jury dans le Château Smith Haut Laffitte

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire